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Sur quels sons va vibrer le Grand Mix de Tourcoing en ce début 2025 ? - La Voix du Nord
dimanche 19 janvier 2025, par
Sur quels sons va vibrer le Grand Mix de Tourcoing en ce début 2025 ? - La Voix du Nord
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Après une année ponctuée de 93 dates et un record de plus de 33 250 entrées, le Grand Mix entame 2025 avec un début de programmation davantage tournée vers le rap français. Et d’autres belles découvertes musicales…
Julien Guillaume, programmateur du Grand Mix : « On essaie d’équilibrer popularité, pertinence de la musique et qualité de la création musicale. »
Par Florence Moreau
Publié : 15 Janvier 2025 à 15h30
Voici les grandes lignes de la programmation du Grand Mix pour le premier trimestre.
Sept soirées rap
De janvier à mars, la salle tourquennoise accueillera sept concerts de rap français. « Il y a une grosse effervescence autour de ce genre musical » , constate Julien Guillaume, programmateur. « J’entendais récemment à la radio que sur les 20 albums les plus vendus en France en 2024, 18 étaient de rap ! Il y a vraiment un raz-de-marée auprès des jeunes. Mais pas que. » Si bien que le Grand Mix accueillera des groupes emblématiques avec, en version « old school », la double affiche Scred Connexion et Busta Flex (29 janvier, 19€), puis Davodka (1er mars, 14€) avec son flow incisif, « ses punchlines et son débit affolant de 8,5 mots par seconde » .
Le reste de l’affiche sera pour la nouvelle génération « très créative » : Coelho (25 janvier, 14€) et Jyeuhair (5 février, 19€), tous deux issus des battles de Nouvelle École sur Netflix , puis Mairo (13 mars, 19€), Benjamin Epps (27 février, 18€) et la Marseillaise Asinine (6 mars, 14€) qui a rempli l’Alhambra à Paris (1 200 places) en moins de 24 heures.
Trois coups de cœur
Si vous aimez les good vibes soul , il ne faudra pas louper le crooner californien Kelly Finnigan (21 février, 18€). « Il était déjà venu au club et il donne tout sur scène. » Quatre ans plus tard, le showman claviériste revient avec un orchestre et des choristes. « Ils vont être 7 sur scène ; ça groove et c’est généreux. C’est une approche de la soul des origines avec le souci du détail et de bons arrangements de la section cuivre. »
Coup de cœur énervé cette fois avec Tramhaus (23 février, 14€), un groupe de post-punk originaire de Rotterdam « que j’ai découvert aux Transmusicales de Rennes ». Soirée énergique garantie avec un groupe « qui envoie » sur scène. Enfin, le coup de cœur local mêlera la pop belge de Colt à la Lilloise Anaïs Cotte (22 mars, 18€), ancienne stagiaire régie du Grand Mix qui compose, chante et joue de la guitare. « C’est très confidentiel ; c’est de la pop française avec des mélodies accrocheuses. »
Trois collabs
Faire découvrir la structure à un public plus large et rendre la programmation (encore) plus éclectique passent forcément par des collaborations. Avec l’équipe d’Attacafa, dans le cadre du festival « Le Temps d’une lune », le Grand Mix accueillera la légende sénégalaise Dieuf-Dieul de Thiès (20 mars, 18€). L’orchestre vient de publier son premier vrai disque studio et diffusera son savant mélange de guitares fuzz, cuivres et percussions. Avec le Tourcoing Jazz Festival, la salle va vibrer au rythme de la soul jazz des Américains de Delvon Lamarr Organ Trio (24 mai). Enfin, avec l’Institut du Monde Arabe (IMA) Tourcoing, place au raï algérien d’ El Besta (25 mai) qui cumule 68 000 followers sur Insta.
Le Grand Mix : 5, place Notre-Dame à Tourcoing ; tél : 03 20 70 10 00. Billetterie sur place du mercredi au vendredi, de 14h à 18h.
Sélection des groupes : comment est bâtie la programmation ?
Par F.M.
Pour bâtir la programmation de chaque saison, Julien Guillaume (programmateur du Grand Mix à Tourcoing) prend la route. « J’essaie de faire quelques déplacements : les Transmusicales à Rennes, le MaMa Music à Paris, le Printemps de Bourges et, de temps en temps, quelques festivals en dehors de France comme Great Escape à Brighton ou Eurosonic aux Pays-Bas. » À côté de ça, « je fais le suivi des réseaux sociaux, des médias spécialisés, des stats de popularité sur Spotify, YouTube, Insta... J’échange avec des collègues programmateurs, des journalistes musicaux, mais aussi dans mon entourage (pro et perso) des fans de musique. Je vais voir le maximum de choses, sachant que j’assiste déjà aux concerts du Grand Mix (93 l’an dernier) et qu’à titre perso, je vais à quelques concerts de l’Aéronef et de La Bulle à Lille. » Julien travaille aussi beaucoup avec les tourneurs : « Je reçois des dizaines de propositions par jour, mais je dois trier car j’élimine ce qui est hors propos (classique, comiques, cirque…) et ce qui émane d’agents étrangers. »
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