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Désaccord, incompréhension et inquiétude du secteur des musiques actuelles suite à l’annonce de la disparition des centres info de l’IRMA
mercredi 14 mai 2014, par
Dans une information en date du 23 avril, l’IRMA annonçait sur son site l’arrêt de ses missions historiques spécifiques aux esthétiques (centres d’information spécialisés) formalisant ainsi la fin du CIR – centre info du rock, de la chanson, du hip-hop et des musiques électroniques, du CIJ – centre info du jazz et du CIMT – centre info des musiques traditionnelles et du monde.
Les organisations professionnelles du secteur des musiques actuelles signataires de ce communiqué regrettent vivement la mort des 3 centres d’information à l’origine-même de l’IRMA – centre d’information et de ressource pour les musiques actuelles.
L’IRMA est le centre de ressource national des musiques actuelles soutenu par le Ministère de la Culture en raison de sa mission d’intérêt général. A ce titre, il aurait été particulièrement opportun que la filière soit concertée plus spécifiquement sur la destinée des missions supprimées et plus globalement sur les fonctions de ressource et d’accompagnement de la filière dans ces dimensions artistiques.
Outre la fin de ces centres infos et le licenciement des salariés qui les animaient, l’abandon de ces missions signifie aussi la fin du réseau des correspondants qui maillaient jusqu’à présent l’ensemble du territoire et permettaient de faire émerger et de recenser les dynamiques et les problématiques locales avec une expertise au plus près des acteurs.
Même si ces missions méritaient peut-être d’être redéfinies à l’heure du numérique et de la transversalité entre esthétiques, ce sont toutefois des moyens humains et financiers en moins dédiés à la veille, à l’information et au soutien des acteurs et des structures du secteur des musiques actuelles qui disparaissent et qui viennent encore affaiblir un peu plus la structuration des musiques actuelles, loin d’être achevée dans un secteur soumis à de rudes contraintes.
Considérant la perspective d’un CNV élargi dans un contexte extrêmement difficile tant économique, social que politique, nous regrettons que l’Etat n’ait pas souhaité venir renforcer l’IRMA, notre centre de ressource, pour continuer à accompagner notre secteur.
Aussi, nous souhaitons qu’un temps de travail concerté au plan national sur la fonction de ressource et d’accompagnement de la filière des musiques actuelles s’organise au plus vite.
Nous continuons par ailleurs à demander un rééquilibrage des moyens en faveur des musiques actuelles, qui, 30 ans après le début de leur prise en compte par les collectivités territoriales et l’Etat, continuent à souffrir d’un manque de reconnaissance et de moyens pour proposer aux populations et aux publics une offre de qualité.
Les signataires
AJC, Allumés du jazz, Apem-LR, Après Mai, Avant Mardi, CD1D, Combo 95, CRY, Culture Bar-Bars, FAMDT, Fédélima, Félin, Feppal, Feppia, Feppra, Férarock, Fneijma, Fraca-Ma, Gral, Grands formats, Maad 93, MAP, Musique 94, Patch, Phonopaca, Polca, Pôle, PRMA Poitou-Charentes, RAMA, Le R.A.O.U.L., Réseau ressource, Réseau 92, Rezonne, RIF, SMA, Transfo, Trema, Zone Franche